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L’étude
de l’historique des OGM depuis 10 ans montre bien les
différences entre les Etats. Les USA, pionniers en
matière d’OGM depuis 1986, ont largement fait des
adeptes dans de nombreuses régions du globe.
L’attitude des américains face aux OGM a
contribué au développement de cette nouvelle
technologie dans l’industrie agroalimentaire. En effet les
Américains ont foi en cette technologie et dans les
instances qui délivrent les autorisations de mise sur le
marché. Depuis seulement quelques mois, des groupes de
personnes scandant des slogans " non-OGM " ont fait
leur apparition dans ce pays qui compte déjà une
vingtaine de plantes transgéniques commercialisables.
La répartition mondiale des surfaces cultivées renseigne sur les nations qui ont pris place dans la course aux OGM.
Cette avancée mondiale dans l’exploitation des plantes transgéniques laisse la France et l’Europe à la traîne. Les biotechnologies sont en France très mal perçues : l’affaire du sang contaminé et la crise de la vache folle ont contribué à cette mauvaise image renforcée par la frilosité des politiques qui ne tranchent pas franchement en matière d’OGM. Avec les importations, les OGM concernent tout le monde y compris les consommateurs les plus réfractaires : la lécithine de soja fait partie de la composition de la plupart des plats cuisinés et les céréales du petit déjeuner ne sont peut être pas exemptes de maïs transgénique. Les consommateurs souhaitent qu’une réglementation puisse les protéger et leur donner le droit d’être informés sur la composition des aliments. A l’heure actuelle l’Europe se trouve entre deux courants : celui de la marche en avant vers les OGM, dans un contexte de concurrence mondiale, de potentialités économiques, dont il est difficile de s’exclure et celui de la prévention et de la précaution. Ces dernières années, la politique européenne reste incompréhensible tiraillée entre ces deux courants opposés. |
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